Fake news : Cision forme les communicants à devenir la première ligne de défense
By Cindy Mouchard
L a désinformation ou fake news, ne concerne pas que la politique ou les complotistes. Aujourd’hui, elle touche aussi les entreprises.
C’est insidieux, diffus, souvent bien emballé — et donc plus efficace. Le plus piégeux ? Penser qu’on ne peut pas l’être. En tant que communicants et producteurs de contenus, nous avons une responsabilité particulière dans la diffusion d’informations. Nous pourrions pensés que nous sommes rodés et aguerris à détecter des fakes news. Spoiler : pas tant que ça. Selon L’Information à tout prix (2017), 64% des chiffres ou études cités dans les articles ne proviennent pas de la source originale, mais sont des reprises de reprises. La propagation de désinformation peut donc se faire par tous involontairement. Et les innovations technologiques rendent de plus en plus crédibles des vidéos, photos ou avatars.
C’est pourquoi Cision propose une formation dédiée pour nous aider, nous professionnels de l’info, à mieux repérer et combattre les fake news. Portée par le journaliste Thomas Huchon spécialisé dans les fakes news (et réalisateur du documentaire La nouvelle fabrique de l’opinion, dispo sur Spicee), nous y apprenons à comment faire le tri entre vraies et fausses informations, entre humain ou avatar et donc entre information ou manipulation.
“Est-ce que je vois ce que je crois, ou est-ce que je crois ce que je vois ?”
Ce qui fait que nous nous laissons convaincre par une fake news n’est pas une question de crédulité. Nous favorisons naturellement les informations qui vont dans notre sens. C’est ce qu’on appelle les biais cognitifs.
Parmi eux :
- le biais de confirmation : je sélectionne ce qui conforte mes idées.
- l’effet de halo : je généralise une impression positive à tout le reste.
- le biais d’intentionnalité : je crois que rien n’est fortuit.
- l’effet de vérité illusoire : à force de lire une info, je finis par y croire..
Cela est d’autant plus impactants que nous sommes soumis à des algorithmes calibrés pour capter notre attention, décider de ce que nous voyons, orienter nos recherches, amplifier certains contenus plutôt que d’autres. Résultat : nous sommes souvent exposés à des informations qui confirment nos opinions, enfermés dans une bulle qui renforce nos croyances. Et derrière ces algorithmes, il y a des intérêts humains, commerciaux, voire politiques. Mieux les comprendre, c’est déjà commencer à s’en libérer.
De l’infobésité à l’infodémie
L’explosion de l’information en ligne (textes, images, vidéos, etc.) a conduit à une jungle informationnelle. Qui dit plus d’informations dit aussi plus de désinformation. Celle-ci brouille les pistes entre ce qui est vrai, approximatif ou même fabriqué. D’autant plus que les fake news les plus grotesques rendent les plus légères plus crédibles. Et qu’il suffit souvent de 1% de doute pour ébranler 100% de certitudes.
Dans cette infodémie, l’IA générative a fait grimper la difficulté d’un cran. Deep fakes, articles générés à 100%, photos truquées, avatars crédibles, vidéos fictives… Il devient quasi impossible de distinguer l’authentique du fabriqué.
Certaines astuces existent, mais deviennent vite obsolètes tant la technologie évolue vite. Ce qu’il reste ? Le bon sens, l’intuition et un esprit critique aiguisé.
Si vous suivez vous aussi cette formation, vous y découvrirez comment :
- repérer les signes de manipulation,
- identifier quand un article est écrit par une IA,
- comprendre comment les plateformes manipulent notre attention,
- recontextualiser l’image, le texte, la source.
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Comme le conclut Thomas Huchon, “la première ligne de défense, c’est nous”. Face au pouvoir des algorithmes, lutter contre les fakes news commencent par nous-même en développant notre esprit critique
Pour suivre cette formation : https://www.cision.fr/lp/formation-anti-fake-news/
Crédit Illustration : Rodho
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The author
Cindy est consultante RP senior au sein de Quatrième Jour. Elle est également responsable de notre agence de Casablanca.