L’IA générative est-elle une solution contre le syndrome de la page blanche ?
By Cindy Mouchard
Récemment, notre équipe s’est livrée sur le syndrome de la page blanche et a donné quelques astuces pour y remédier. Aujourd’hui, notre directrice londonienne Xanthe Vaughan Williams s’interroge sur l’apport de l’IA générative dans la production de contenu et plus particulièrement sur comment celle-ci peut aider lorsque l’on manque d’inspiration.
Elle s’est notamment entretenue avec Chris Clarke, cofondateur de l’agence Fire on the Hill. Celui-ci lui a fait remarquer qu’il était désormais très facile de produire des contenus maintenant que l’IA générative est à portée de main. Chris Clarke utilise perplexity.ai pour rassembler ses propres notes sur un sujet particulier et les transformer en première version d’un document.
Pour savoir si cette méthode représentait une véritable tendance ou non, Xanthe a consulté d’autres professionnels des RP sur leur capacité à s’appuyer sur l’IA pour démarrer la rédaction d’un article – et sur la question de savoir si nous devrions tous l’utiliser davantage.
Important disclaimer
Avant d’aller plus loin, nous tenons à souligner que toutes les personnes avec lesquelles Xanthe a discuté de ce sujet ont souligné que l’IA ne produit en aucun cas un article fini. Tout ce que cette technologie produit nécessite un important travail de relecture, une vérification des faits et un certain nombre de modifications. Son langage est souvent prévisible et ses arguments basiques. Il ne faut pas non plus oublier que tout son contenu est tiré du travail de d’autres personnes. Toutefois, ce dernier point est également vrai pour la recherche documentaire que nous effectuons dans le cadre de nos productions de contenu; tant que les sources sont mentionnées, cela n’est pas réellement un problème.
Ceci étant dit, la conclusion générale des personnes s’étant exprimées semble être que l’IA générative est un outil pouvant être très pratique.
Laisser l’ordinateur faire le premier pas
Selon Paul Maher, notre Directeur des Contenus, l’IA générative est un outil intéressant pour effectuer des recherches sur un sujet particulier. Il explique : « Je l’utilise pour voir ce qui a déjà été dit. Je suppose que c’est une façon de lancer un processus de réflexion. Très souvent, s’il s’agit d’un sujet que je ne connais pas très bien, je pose littéralement une question comme « quels sont les principaux points de discussion sur X ? » Cela peut être très utile. »
Debby Penton, de l’agence Wildfire, considère que cela permet de trouver des informations supplémentaires ou de vérifier qu’aucun point essentiel n’a été oublié. Debby estime également qu’il est utile de fournir un cadre de départ : « Parfois, je peux dire « Je veux écrire un blog sur XYZ, voici les points clés que je veux aborder et le ton à adopter. » Je lui demande ensuite d’affiner le résultat plusieurs fois pour voir s’il y a une structure ou une phrase que je peux utiliser pour me lancer. » Debby Penton insiste sur le fait qu’il ne s’agit pas d’un article fini. « Les meilleurs articles ou blogs que j’ai écrits sont toujours ceux qui viennent directement du cœur et pour lesquels je n’ai pas du tout eu recours à l’intelligence artificielle. »
Pour James Cooper, de l’agence Ascendant Communications, l’IA peut être utile en cas d’angoisse de la page blanche : « Cela peut arriver même aux rédacteurs les plus expérimentés, lorsqu’un sujet ne les intéresse pas ou qu’il est difficile de trouver le point de départ d’un article. Le fait de disposer d’un projet ou d’une suggestion facilite grandement le processus ; c’est là que l’IA générative peut s’avérer un outil très utile pour les rédacteurs. »

Les meilleurs articles ou blogs que j'ai écrits sont toujours ceux qui viennent directement du cœur et pour lesquels je n'ai pas du tout eu recours à l'intelligence artificielle.Debby Penton Wildfire
Assembler les pièces d’un puzzle
Sarah Lafferty, de l’agence Round Earth Consulting, a une approche légèrement différente de l’utilisation de l’IA générative. Elle explique qu’elle utilise parfois ChatGPT lorsqu’elle est bloquée à différentes étapes d’un projet d’écriture, mais cela davantage pour tester des idées que pour remplir une page. « Je suis de nature à résoudre des énigmes et j’aime beaucoup réfléchir et écrire sur la manière dont différentes idées, tendances et, dans mon monde, technologies, sont liées. Parfois, je pars d’une hypothèse de travail basée sur des expériences passées ou sur mon intuition pour rédiger un article. Dans ce cas, j’entame une conversation avec ChatGPT afin de tester cette hypothèse, puis d’obtenir des preuves (et de les vérifier). Cela fonctionne beaucoup mieux qu’une simple recherche sur Google, car ChatGPT est très doué pour synthétiser, puis résumer une masse d’informations écrites de manière à ce qu’elles soient faciles à assimiler. Je ne suis alors plus bloquée et je peux construire à partir de là. »
En conclusion – comme l’aurait titré une IA générative si elle avait produit cet article !
À la lumière de tous les commentaires de nos pairs, nous devons probablement surmonter nos craintes quant à l’IA générative. Elle ne produit pas (encore ?) des documents très bien écrits ou très bien structurés, mais ce n’est pas la question. Elle est très douée pour synthétiser et trouver des pépites en termes d’information. Plus nous comprenons ses avantages quant à l’utilisation, plus il sera facile de s’en saisir et d’être plus performants dans notre travail.
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The author
Cindy est consultante RP senior au sein de Quatrième Jour. Elle est également responsable de notre agence de Casablanca.